B-Boy Bigmi :Big up wou safi!

«Au début j’étais très timide. Je n’osais pas danser devant les gens»

Plus connu sous le pseudo de B-boy Bigmi, Oussama Takkak a la danse dans le sang. Vivant aux Emirats Arabes Unis, le breakdanseur de 29 ans est revenu avec nous sur son parcours hors du commun.

Du talent à revendre et une forte motivation ! Bigmi, n’est pas juste un danseur professionnel ayant réussi à l’étranger, il est une belle leçon de vie. Propulsé au devant de la scène nationale en 2008, Oussama Takkak s’est envolé pour Dubaï, afin d’intégrer les Over boys all stars, un crew très en vue là-bas. Walk of fame d’un jeune marocain…

Comment avez-vous été introduit au Breakdance ?

J’ai commencé aux côtés d’un ami à Laayoune. Il dansait tous les jours et en le regardant faire j’ai eu envie d’essayer moi aussi. Je trouvais ses chorégraphies remarquables alors je lui ai demandé de m’apprendre et petit à petit j’ai développé mon style.

Vous vous êtes fait une place immédiatement dans le milieu ?

Au début j’étais très timide, je n’osais pas danser devant les gens. J’ai dû travailler sur moi-même pour pouvoir m’habituer aux foules, mais cela a porté ses fruits puisque j’ai remporté 2 médailles au Maroc et 3 autres à Dubaï. 

Vous y êtes depuis un bon moment d’ailleurs

11 ans exactement! Je travaille au sein d’une team et nous donnons fréquemment des spectacles. Mon groupe dispose même d’une école pour apprendre aux jeunes à danser.

Cela fut facile pour vous là-bas?

Je ne vous mentirai pas, j’ai dû batailler très dur pour réussir. Avec de l’acharnement on arrive à tout dans la vie. Si vous voulez faire quelque chose, retroussez vos manches, donnez-vous sans demi-mesure et les portes s’ouvriront.

Le Breakdance est populaire aux Emirats?

Très, de plus il y a un nombre incalculable de compétitions et de battles qui y sont organisés chaque année.

Que conseillerez-vous aux jeunes qui souhaitent percer dans ce domaine ?

Comme je l’ai dit avant, il faut travailler. Encore et encore pour élever son niveau et se distinguer. Ne jamais s’arrêter, ne jamais se reposer sur ses lauriers et ne pas prêter attention aux commentaires négatifs. Si quelqu’un vous lance « Tu n’y arriveras pas » éloignez-vous de lui et prouvez lui le contraire.

De ce qu’on raconte le confinement vous a donné de nouvelles aspirations. Parlez-nous en un peu.

J’ai passé cette période au Maroc et alors que tout le monde se sentait exaspéré, je me suis mis à envisager une carrière d’acteur. J’ai essayé la comédie et cela m’a plu. Aujourd’hui j’ai ajouté une nouvelle corde à mon arc.

Quelle est votre plus grande qualité humaine ?

C’est dur de parler de soi, mettons que je suis quelqu’un de persévérant. Je ne me démonte pas face à l’adversité mais je sais rester modeste.