Jeûne hydrique et jeûne intermittent- Comment et pourquoi ?

Réalisé avec Khadija Benslimane, Naturopathe et thérapeute holistique

Jeûner apporte d’énormes bénéfices au corps et est de plus en plus conseillé par les professionnels de la santé. Deux tendances se dégagent actuellement. Décortiquons chacune d’elles.

Commun à toutes les cultures, le jeûne favorise une  «remise à niveau» de l’organisme. C’est un peu comme si on lui redonnait un nouveau départ. Le système digestif se décrasse, les impuretés sont éliminées, les fonctions naturelles sont stimulées et en gros la machine se met à puiser dans ses réserves de graisses. Reste à savoir quelle formule adopter et surtout comment éviter d’épuiser son corps.

Le Jeûne hydrique 

Késako?

Il consiste à ne rien manger de solide sur une période allant d’un jour à 3 semaines. Sont autorisés à volonté l’eau, les tisanes, le jus de citron-gingembre (sans sucre) de sorte à drainer et évacuer les toxines par voie urinaire.

Pour qui?

Il peut être adopté par tout le monde à l’exception des personnes en sous poids et des individus souffrant d’un diabète de type 1, de troubles du comportement alimentaire, d’insuffisance rénale, hépatique ou cardiaque.

De quelle manière s’y prendre?

On choisit de le suivre une journée ou deux et comme mentionné plus haut, on ne prendra que de l’eau et des breuvages sans sucres. Une fois que l’on est prêt à remanger, on introduira progressivement les aliments les plus faciles à digérer (soupes, légumes cuits à la vapeur, crudités). Surtout éviter de rompre avec des sucres rapides, des aliments industriels et des produits gras. Si l’on souhaite prolonger son jeûne sur plusieurs jours, mieux vaut se faire accompagner par un naturopathe formé en la matière.

On mange quoi après?

Des légumes (crus, cuits ou à la vapeur) et des soupes pendant 48h, histoire de ne pas brusquer l’organisme. On oublie le sel, le gras et certaines épices durant la courte période de transition.

Quand commence-t-on à voir les résultats ?

Sur un jeûne hydrique d’une semaine, les changements apparaissent au bout du 4ème jour.

Le Jeûne intermittent 

Késako?

il se caractérise par des tranches horaires (régulières) durant lesquelles on s’abstient de toute nourriture. Le modèle le plus connu est le 16/8 où l’on peut manger dans la journée sur une plage horaire de 8h et arrêter toute ingestion d’aliments pendant 16h.

Pour qui?

Tout le monde sauf les personnes souffrant d’un quelconque  trouble du comportement alimentaire (anorexie, boulimies, hyperphagie…).

De quelle manière s’y prendre?

Pour le jeûne intermittent, il n’y a aucune contrainte. On décide soi-même du nombre d´heures pendant lesquelles on va suspendre toute consommation d’aliments.  L’eau et les tisanes non sucrées sont autorisées durant les heures sans nourriture.

On mange quoi avant et après?

On se nourrit le plus sainement possible avec des aliments simples et digestes.

Quand commence-t-on à voir les résultats?

Dans le cas du jeûne intermittent, un regain d’énergie et une réduction des ballonnements sont perçus dès la première semaine. Les autres effets bénéfiques suivent au bout de 3 semaines

Vertus thérapeutiques?

Les deux jeûnes favorisent le repos digestif. Ils sont hautement recommandés lorsque l’on est sujet aux troubles gastriques et intestinaux. Le fait de ne pas manger aide à réduire les inflammations et booste la régénération de la paroi intestinale (siège de notre immunité). Jeûner permet aussi de lutter contre les douleurs articulaires, le diabète de type 2, les triglycérides et le cholestérol. A ne pas oublier la perte de poids et un certain regain d’énergie.

Comment optimiser sa «pratique»?

-Diminuer la prise d’excitants, de sucres rapides, de junk food et de tabac quelques jours avant et après le jeûne.

-S’adonner à des sports softs (yoga, pilates, stretching, body walking…) afin d’expulser les toxines.

-S’accorder des moments de repos et prendre soin de son corps grâce à des massages relaxants. Ces derniers aideront à activer la circulation sanguine et lymphatique.