Privilégiant des mouvements doux et contrôlés, le soft training attire de plus en plus d’adeptes à travers le monde. Est-ce la fin du workout traditionnel ?
Le concept repose sur des exercices à faible impact, où l’on accorde une grande importance à la respiration, à la fluidité des mouvements et au respect des limites du corps. Parmi les disciplines qui l’inspirent, on retrouve le yoga, le Pilates, le stretching, ainsi que certaines formes de fitness doux. Contrairement aux entraînements traditionnels, comme le Crossfit ou le HIIT, qui mettent l’accent sur des efforts intenses et des charges élevées, le soft training mise sur la progression lente et le travail des muscles profonds. Ce type d’entraînement est-il vraiment efficace ? La réponse se trouve dans les objectifs que l’on cherche à atteindre.
« Pour quelqu’un qui souhaite améliorer sa souplesse, sa posture ou sa mobilité, le soft training s’avère particulièrement utile. En renforçant les muscles stabilisateurs et en améliorant l’alignement du corps, il contribue à prévenir les douleurs chroniques, notamment celles liées à des positions assises prolongées ou à des postures inadéquates » explique Amine Idrissi, Coach, fondateur de GC sports et ingénieur agronome.
Il est également recommandé pour les personnes cherchant à réduire le risque de blessures, à récupérer d’une opération ou d’un traumatisme musculaire. « Grâce à ses mouvements doux et contrôlés, il sollicite le corps sans l’épuiser ni provoquer de surcharge articulaire » reprend le spécialiste.
Sur le plan cardiovasculaire, cependant, le soft training montre ses limites. « Bien qu’il puisse légèrement améliorer l’endurance, il n’atteint pas l’intensité nécessaire pour augmenter significativement la capacité cardio-respiratoire ou brûler un nombre important de calories en peu de temps. Ceux qui cherchent à perdre du poids rapidement ou à développer une masse musculaire importante devront compléter leur programme par des exercices plus vigoureux ». Ajoute-t-il.
Néanmoins, pour une approche progressive et long-termiste, le soft training demeure un outil efficace favorisant une forme physique durable et le bien-être en général. Le pratiquant apprend en outre à mieux écouter son corps, à reconnaître ses limites et à corriger ses mouvements pour prévenir les déséquilibres musculaires. L’approche, axée sur la maîtrise des gestes, peut aussi réduire le stress, en apportant une dimension méditative à l’effort.
Le soft training est efficace en gros, mais dans des domaines spécifiques. Ceux dont les objectifs sont orientés vers la performance pure, la force maximale ou l’amincissement, devront en revanche combiner la méthode avec d’autres plus intenses, afin d’atteindre les résultats escomptés. La diversité reste ainsi la clé de tout.