«Le Breakdance se suffit à lui seul. C’est une danse forte, ouverte à tous et un cri du cœur»

Porte-parole et membre de la formation underground TLC Crew, Paolini s’est ouvert sur son groupe et sa conception du breaking. Entretien.

Ne le qualifiez pas de leader du group, B-Boy Paolini n’aime pas ce «titre». Selon lui, TLC Crew évolue librement sans ascendance d’un membre sur l´autre. Un choix organisationnel qui permet de se concentrer sur la danse et la créativité de la team mais qui a surtout contribué à renforcer les liens entre ses composantes.

Parlez-nous de vos premiers pas.

On a commencé très modestement à Ain Sbaa. J’avais l’habitude de me réunir avec des amis sur une place où les amateurs de Breakdance venaient régulièrement s’entrainer. Nous partagions la même énergie et la même vision des choses alors nous nous sommes dits, pourquoi ne pas former un groupe et avancer ensemble. C’est parti de là. TLC Crew a vu le jour et chacun de nous a apporté sa pierre à l’édifice.

La danse pour vous c’est quoi ?

Je dirais un mode d’expression. C’est le corps qui parle, qui traduit un ressenti, une fierté, une peur, une colère ou une joie. Il devient un intermédiaire entre notre état d’esprit et les personnes qui regardent.

Certains pensent qu’il existe plusieurs types de breakdance, qu’en dites vous ?

Il n’y a pas de “types” de breakdance, il n’y a que le Breakdance. Un mot qui se suffit à lui seul. C’est une danse forte, ouverte à tous et un cri du cœur.

Mais il y a tout de même un côté élitiste là dedans vu la difficulté des mouvements. Tout le monde n’est pas en mesure de danser de la sorte…

J’utiliserai le terme «Physique» plutôt que «difficulté». Le Breakdance n’est pas dur à pratiquer, il faut juste se conditionner. Trouver l’énergie en soi et la cultiver. C’est généralement ce qui se passe dans un groupe. Vous avez des jeunes qui se mettent ensemble, progressent et évoluent de concert parce qu’ils aiment ça et veulent arriver à un niveau. Alors ils travaillent dur pour réaliser ce rêve.

Lorsque le groupe a été formé, vous êtes restés sur Ain Sbaa ?

Il nous arrivait de nous exercer dans les rues de Casablanca, puis par la suite nous nous sommes mis à fréquenter un centre culturel de la Ville pratiquement tous les jours. Cela se prêtait mieux à notre activité. Les battles sont arrivés ensuite mais ce n’était jamais en groupe. Chaque membre était sollicité de son côté.

Vous en avez fait beaucoup ?

Evidemment! Un battle c’est  le meilleur moyen de se forger une expérience et de se dresser des objectifs. Plus vous y participez plus vous vous rôdez.  Et comme il n’y a pas beaucoup d’endroits où s’entrainer, cela permet de faire d’une pierre deux coups.

Quel est le rêve le plus fou de TLC Crew

Affronter les plus grandes formations du monde, aller partout où il est possible d’aller et vivre de notre danse.

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