Largement commercialisés, les produits « sans sucre » ou « pauvres en sucre » sont devenus les stars de nos rayons. Que se cache-t-il derrière de telles mentions ? Ces denrées sont-elles aussi innocentes qu’elles en ont l’air ? Eclairage.

Biscuits, chocolats, bonbons, céréales, confitures (…) tous ces aliments disposent aujourd’hui de leurs versions sans sucre. Vendues en grande surface, elles promettent des goûts similaires aux produits classiques et sans la moindre incidence sur notre santé. Est-ce vraiment le cas ? « Avant toute chose il faut différencier entre  sans sucre et pauvre en sucre. La première mention sous entend que l’aliment ne contient pas plus de 0,5g de sucre pour une ration de 100g ou 100ml s’il s’agit d’une boisson. La seconde signifie que l’aliment ne dépasse pas les 5g pour une ration de 100g ou 2,5g pour 100ml» précise Ivelise Seguin-Cadiche, diététicienne sur Rabat. Souvent sollicitée sur la question, elle reste formelle à ce propos, les gens doivent sortir un peu des chiffres et garder à l’esprit l’information la plus cruciale : Le sucre tel que nous l’ingérons est mauvais pour la santé et se dissimule sous différentes appellations.

Des sucres déguisés

« Il y a une règle très simple qui consiste à éviter les composants en “ose” : glucose, saccharose, dextrose, maltose, raffinose, lactose…Si on vous dit sans sucre mais que vous retrouvez ces noms dans la liste des ingrédients, vous êtes quand même en train d’en manger» avertit-elle. Les marques n’hésitent apparemment pas à abuser de ces sucres camouflés tout aussi dangereux à la longue ou à rajouter des lipides comme rehausseurs de goût. « Lorsque l’on réduit les doses côté glucides, on est forcé de compenser par autre chose. Pour fabriquer des laitages sans sucre par exemple, on remplace ce dernier par du sirop de fructose qui favorise le stockage des graisses».

En termes de valeur énergétique aussi, la différence est décevante. 100g de biscuits sans sucre apporteraient environ 430 calories soit 10 de moins (seulement !) qu’une marque standard.  « Le pire c’est que toutes ces friandises sont riches en huile de palme et en graisses hydrogénées connues pour participer à la prise de poids… »

Des alternatives ?

On est très souvent tenté de remplacer les habituelles sucreries par des fruits, histoire de se donner bonne conscience. C’est, paraît-il, un leurre. « Bien que les fruits soient healthy, le fructose qu’ils renferment n’est en aucun cas plus sain que le sucre traditionnel » prévient la diététicienne, qui préconise alors de choisir des fruits comme l’avocat, le citron, les mûres, l’orange ou la framboise. « Ils sont pauvres en fructose et c’est déjà un pas dans la bonne direction. Pour ceux qui ne peuvent vraiment pas se passer de cette saveur, il y a aussi le sucre de bouleau ou de coco, le sucre d’agave ou le miel. Mais il n’y a pas de miracle. Quelle que soit sa forme, le sucre a des effets délétères sur l’organisme et plus on s’en éloigne, mieux c’est… ».

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