Nous en rêvions, nous l’avons fait à force de travail acharné !

Je parle bien entendu de la qualification du Maroc aux Jeux Olympiques de Paris 2024; lors du « WDSF Breaking Continental Championships Africa » qui s’est tenu à Rabat en Mai dernier.

S’il fallait estimer l’organisation d’un tel évènement en chiffres, je retiendrais les 6000 heures dédiées à sa mise sur pied, les 260 réunions, les 300 débriefings, mais aussi les montées d’adrénaline, les coups de sang, les chaleureuses étreintes, les fous rires, les larmes, la sueur et la complicité renforcée à 100% au sein de notre belle Team. Nous aurions dû tout filmer pour la postérité, seulement nous étions trop occupés à préparer cette compétition doublement historique à laquelle ont pris part 15 nationalités différentes.

De la perspective des athlètes ce fut tout aussi intense, physique et passionnant. Le sacre de B-Boy Billy et B-Girl Elmamouny a désigné le Royaume comme première nation du Breaking Africain. La bataille fut rude, l’émotion à son comble et l’honneur incommensurable.

Je n’oublie pas non plus les frères et amis (Sénégalais, Tunisiens, Ivoiriens, Algériens, Ougandais, Sud-Africains, Angolais, Kényans, Togolais…), car d’une certaine manière chacun a remporté une victoire personnelle par sa maestria, son originalité, sa technique et son style. J’ai été fière de l’intégralité des participants et touchée qu’ils aient été aussi nombreux à répondre à l’appel. Je ne remercierai jamais assez tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont soutenus.

Comme vous le savez probablement, plusieurs festivités ont eu lieu en marge du Championnat. Des concerts, des ateliers de Hip Hop et de Breaking, des concours de Slam, un Quai des artistes, des séminaires traitant du Breaking (…) ; ceci afin de faire découvrir l’étendue d’une culture dont nous sommes des millions à nous prévaloir à travers le monde. Oui le Breaking c’est ça ! Des jeunes et des moins jeunes qui défient la gravité et l’adversité, dessinent des prouesses afin de transmettre un message fort : Rien n’est impossible !

J’en sais quelque chose et lorsqu’arriva le clap de fin de la plus belle quinzaine de la FRMSAFH, j’ai revu mes débuts en flashback. J’ai repensé à la jeune fille pleine d’espoir que j’étais au moment de créer la Fédération. Le chemin, les rencontres, les réussites et les échecs ont contribué à nous forger, à nous rendre plus endurants, à nourrir notre envie de nous surpasser en prévision de ce jour. Ce jour où la «Fédération des rebuts de la société » comme certains l’avaient surnommée une fois est devenue la reine du bal.

Et quel bal !

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