Assimilé à du vandalisme des décennies durant, le graffiti s’est longtemps vu dénier sa valeur artistique. Aujourd’hui il sort de l’ombre et ses virtuoses sont élevés au rang de stars. Quels sont les noms à connaître ?

Elément clé de la culture Hip Hop, le graffiti a voulu reprendre en couleurs l’engagement dansé par les uns et chanté par les autres.  Contrairement aux idées reçues ces inscriptions murales ne datent pas des années 60, mais disons que c’est à cette période qu’elles se sont mises à revêtir un caractère «révolutionnaire». Méprisé par les protagonistes d’un art aux supports classiques, le graffiti a tout de même fait son chemin jusque dans les musées et galeries contemporaines à partir des nineties. Mieux, il a permis l’avènement d’une horde de génies en survêt’ «armés» de bombes aérosols.  Ces barons du street art sont aujourd´hui reconnus, acclamés et plutôt bien cotés. Royaume-Uni, USA, France, Maroc, Brésil, voici notre sélection, non exhaustive, précisons-le.   

Banksy

Que l’on soit calé en la matière ou pas, c’est le premier nom qui vient en tête. Talentueux, un tantinet provocateur, Banksy est probablement le graffeur le plus bankable de sa génération. Jouant à cache-cache avec les médias, le britannique s’est fait connaître dans les années 90 par des œuvres engagées à l’humour piquant. Son succès n’a pas pris une ride, Sotheby’s pourra le confirmer…

JR

Outre manche, c’est un parisien qui fait la pluie et le beau temps par son travail. Ce dernier est caractérisé par des collages de portraits en noir et blanc sous forme d’affiches géantes. Globe-trotter invétéré JR Sillonne le monde à la recherche d’images marquantes dont femmes, enfants et marginaux sont les héros. Mettre en avant les «privés de voix» reste son grand crédo.

Cope2

Street-artiste basé à New York, Cope2 de son vrai nom Fernando Carlo est d’origine portoricaine. Ayant frayé avec la pègre et les narco-trafiquants du Bronx, il trouve dans le graffiti une forme de rédemption. Son style coloré et fun en a fait un artiste mondialement estimé et représenté par d’illustres galeries.

Kobra

Ayant grandi dans les quartiers populaires de Sao Paulo, Cobra s’immerge dans la culture Hip Hop à 15 ans. Breakdance et tag meublent les journées de cet écolier réfractaire. Intuition ou sixième sens, il sait qu’un parcours standard n’est pas fait pour lui. Il aime les couleurs, la peinture, le tag et trouve un moyen de combiner tout cela pour créer son propre style. Style qui l’élèvera au statut de grand ponte de l’art urbain local et international.

Aouina

Autodidacte, Aouina est l’un des précurseurs du street-art marocain. Expositions aux Anciens Abattoirs, à la Villa des arts, participations à des évènements culturels majeurs, collaborations privées (…) Aouina ne bride pas son inspiration. Rap Musique, danse, stylisme, ce touche-à-tout a su imposer sa marque et se faire un nom dès début 2000. Chapeau !

Roksy One

Rien ne prédestinait la jeune femme à devenir graffeuse mais lorsqu’elle découvre ce mode d’expression…c’est la révélation! Bombes de peinture en main, elle part à la conquête des murs casablancais. Excellente dessinatrice, l’artiste urbaine trouve presque immédiatement son style et les personnages de son univers. Téméraire, elle n’hésite pas à marquer de sa signature les lieux les plus improbables de la ville.

Drobys

Avec Roksy One, elle fait partie des graffeuses qui se sont imposées à force de persévérance. Férue de Street Art, elle perfectionne sa technique au point de se poser comme une référence. Ayant participé à plusieurs concours dont elle sort victorieuse, Drobys est reconnaissable à un blaze réaliste qu’elle a cultivé seule. Féministe mais surtout humaniste, Imane Droby est convaincue que l’Art peut changer le monde et les gens. On est bien d´accord !

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